L'Histoire

Le sol de Puimoisson a livré plusieurs vestiges de l'époque gallo-romaine : une Nécropole" au Pas de Laval", une villa romaine au Pas de Saint-Jacques.

Une motte castrale(préfiguration des chateaux forts) est construite au XI^esiècle sur la colline Notre-Dame, mais la localité n'apparait pour la première fois dans les chartes qu'en 1093 Pogium muxonis : sans doute éminence-pogium- appartenant à Muxonis).

Le village passe progressivement sous la coupe de l'ordre des Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem (ordre religieux créé pour défendre pauvres et pélerins à Jérusalem). Au XI^e siècle, l'ordre reçoit en don d'Augier, évêque de Riez, l'église paroissiale Saint-Michel, et en perçoit les revenus. L'ordre construit une commanderie accolée à l'église paroissiale. En 1233 il acquiert le prieuré Saint-Appolinaire, en échange de l'abbaye Saint-Thiers de Saou, (une église proche de Valence), et devient seul seigneur de Puimoisson. Il se délivre des droits d'albergue (devoir d'hébergement d'un suzerain en déplacement), de cavalcade et des questes (impôts levés qui se rapproche de la taille) en les rachetant au comte, qui ne conserve que les droits de justice. Les terres de l'abbaye de Lérins s'étendaient sur un sixième des terres de la commune mais celle-là n'en percevait aucun droit seigneurial ni d'église. La communauté relevait de la viguerie (juridiction administrative médiévale du sud de la France) de Moustiers.

Durant les guerres de religion, la ville est attaquée par les protestants en 1574et au printemps 1585, ce sont les ligueurs (ensembles de groupes défendant la religion catholique contre le protestantisme) qui tentent un coup de main sur la ville, sans succès.

Révolution française

 La révolution

La société patriotique de la commune fait partie des 21 premières créées dans les Basses-Alpes (nom antérieur du département des Alpes de Hautes-Provence), avant juin 1792. Elle comptait 276 adhérents en 1793, soit les trois quart de la population masculine et se nommait Société révolutionnaire.

Le prieuré Saint-Appolinaire est vendu comme bien national et transformé en ferme. Le château de l'ordre de Malte, qui comptait huit tours, est lui aussi vendu aux enchères, puis démoli, créant une vaste place en ville. Enfin, Puimoisson est brièvement chef-lieu du canton de Puimoisson pendant la Révolution, avant d'être rattaché à celui de Riez.

Époque contemporaine

Le coup d'État du 2 décembre 1851 commis par Louis-Napoléon Bonaparte contre la Deuxième République provoque un soulèvement armé dans les Basses-Alpes, en défense de la Constitution. Après l’échec de l’insurrection, une sévère répression poursuit ceux qui se sont levés pour défendre la République : 18 habitants de Puimoisson sont traduits devant la commission mixte, la majorité étant condamnés à la déportation en Algérie.

Comme de nombreuses communes du département, Puimoisson se dote d'une école bien avant les lois Jules Ferry : en 1863, elle en possède déjà une qui dispense une instruction primaire aux garçons, au chef-lieu La même instruction est donnée aux filles, la loi Falloux (1851) imposant l'ouverture d'une école de filles aux communes de plus de 800 habitants. La commune profite des subventions de la deuxième loi Duruy (1877) pour construire une école neuve.